Rabattant mon sac sur mon épaule je m’enfonce parmi ces personnes étrangères. Je devrais être habitué c’est toujours la même chose ; et pourtant c’est toujours aussi désagréable. La tête baissée vers le sol je fixe mes veja abimées ; comme elles semblent attirantes. Elles sont jolies, elles vont bien avec mon slim noirs ces joli basket de cuire bleu pâle. Je me dis qu’elles vont aussi à merveille avec ma chemise bleu pale qui sort juste de mon fin pull de laine noir. Les détails, rien que des détails auquel je m’accroche. Foutaises ! Ce n’est pas inhabituel, je le sais. Chaque fois que je pars de travers cette débile de manie revient me hanter. Les pages de ce cahier défilent dans ma tête. Et à ce problème étrange vient s’ajouter le stress de cette rentrée débile. Je hais être le nouveau, je sais bien qu’il y en a plein mais je n’aime pas être perdu. Je n’aime plus ça. J’en viens à me demander si j’ai un jour aimer ça. Cette question déclenche un soupire, un léger rire teinté d’ironie. Souvenir. Quelle douce amertume. Je continue mon chemin les yeux posé sur mes baskets, cette ligne au sol aussi qui est plutôt marrante. Puis une ombre vient barrer mon chemin ; trop rapide pour m’arrêter je rentre dans cette personne. Quel crétin, quel idiot je suis. Le seul moyen de me faire remarquer est bien celui-ci.

▬ « Mince fais attention… »
▬ « Excusez-moi…je suis navré je ne regardais pas où j’allais… »

Je relève la tête, je m’en veux. Je suis idiot, j’aurais du regarder devant moi surtout lorsqu’il y a autant de monde. C’est une fille, peut-être de mon âge. Elle me regarde puis un sourire vient chasser son air agacé. C’est souvent la même chose, pourquoi tout le monde prend ce sourire avec moi ? Elle remet une mèche de cheveux en place. Elle me regarde avec un air interrogateur.

▬ « On ne se serrait pas déjà rencontré avant ? Je suis sur de te connaître… »

Je la regarde ; je suis censé la connaître. Je me fige sur place, non ! Pas cette fois, pitié pas aujourd’hui. C’est un nouveau bâtiment, maman m’a certifier que la probabilité que je rencontre des gens de mon passé était infime. Je la regarde ; pourquoi toujours ce noir dans ma tête. Ce flou constant ?!!! Qui est-elle ? Je me sens paniquer, non reste calme surtout ne dit rien de stupide. Après tous tu n’y peux rien ; oui je dois me dire cela.

▬ « Hum…Je n’en sais rien…je…je ne me rappelle pas… »
▬ « Ho… Pas grave, j’ai toujours cette impression d’avoir croisé tous le monde… Je m’appelle Cassandre ; je suis la responsable en chef des nouveaux arrivants… Et il me semble que tu en face partie. »

Je la regarde, presque apaisé qu’elle ne cherche pas plus ; et surtout qu’elle ne s’étale pas dans les détails. De plus je suis tombé sur la personne que j’étais censé voir par le plus simple des hasards. Je lui souris poliment et un peu plus sur de moi.

▬ « Et bien j’ai de la chance alors… Oui je suis nouveau et un peu perdu. Je m’appelle Amsterdam Endalheem… Je crois que je suis censé remplir des formulaires et me rendre à… au forum ?! »

Je la regarde le regard qui doit être interrogateur, elle a les yeux baissés sur sa feuille et coche mon nom une fois trouvé. Avec un sourire elle sort un formulaire de sa pochette et me sourit. Elle regarde ensuite une fiche qui doit sans doute regrouper des informations. Elle me tend ce formulaire et m’explique alors où je dois me rendre. Finalement ce n’est pas si difficile ce premier jour. Au moins on ne m’en demande pas trop sur ce passé dont j’ignore tous.

[size=18]12 Avril 1998
J’en ai marre ! D’eux, de tous. De cette vie de nul ! Elle qui est toujours aussi pleurnicharde ; et maman qui ne fait rien. Elle ne fait plus rien, ne dit plus rien. Ca fait 40 mois que papa à quitté la maison. Quarante mois ! Quarante mois sans nouvelles. Rien. Il a franchit le seuil, il est partit. Et plus rien. Je comptais les jours, un par un ; il était obligé de revenir. C’était plus possible autrement. Veyleenia avait juré qu’il allait revenir. Elle ment, elle ment toujours lorsqu’elle est méchante. Maman dit que ce n’est pas sa faute ; papa et maman la défendaient toujours. Je le sais mince qu’elle n’y peut rien. Mais pour une fois j’aurais tellement voulut que ce soit vrai. Et lui !!! Ce con, ce raté, ce truc qui se prend pour notre père. Veyl’ elle a le droit de voir l’autre daron et nous on doit se contenter de ce Dawn ! Quel minable, je l’avais dit à Veyleenia quant il est arrivé. Elle a dit que maman était heureuse. Mes fesses j’ai beau n’avoir que neuf ans je sais tous de même reconnaître les toqués. Il ne va rien apporté de bien, ni à maman, ni à moi, encore moins aux filles. Pourquoi maman se contente pas de rester seule ? C’est méchant ! Je suis méchant mais il est nul !

8 Mai 2002
C’est enfin arrivé ; Veyl’ l’a enfin comprit. Elle a mit du temps. Elle est trop gentille parfois. Mais elle l’a fait. La police est venue le chercher, ce tocard. Ils l’ont amené, plus de Dawn. Plus de problèmes ? Il semblerait que Veyl’ ne veuille pas d’une vie de famille heureuse. Elle est bizarre, elle se chamaille avec maman. Elle rentre tard le soir et totalement endormit ; elle cris, elle dit des choses méchantes. Elle boit trop. Je crois qu’elle se drogue. Je ne ferais jamais ça ! Je ne sais pas pourquoi elle fait ça ! Pourtant ses crises passaient. Elle pense à notre petite sœur ? Enfin bon, je suis triste elle semble vraiment aller mal…

23 Septembre 2007
C’est dingue ! Elle est jolie, elle semble si intouchable ! Je l’aurais, je l’ai juré à Tristan que je l’aurais. Je ne veux qu’elle. Parait qu’elle couche avec n’importe qui. Il parait aussi qu’elle se drogue. Je m’en fiche ! Tant que cela me permet de passer moins de temps à la maison tout est bon à prendre. Et Nora ne peut que me donner cette satisfaction. Je la veux ! Je l’aurais ! Elle me fascine trop.

24 Décembre 2007
Je me rappel même plus ce que veux dire bonne entente. Maman ? Je ne me souviens plus lui avoir adressé la parole sans crier. Je suis un fils pourrit, je sais je lui manque de respect. Je la traite comme un chien, l’autre jour j’ai eut l’impression de ressembler à Dawn. Je voulais pleurer, m’excuser. Mais je n’y arrivais pas ; il y avait ce vide entre elle et moi. Alors je suis partis, et j’ai descendu trois bouteilles de je sais plus quoi. Je me suis réveillé le lendemain matin et j’avais encore séché les cours. Je me souviens plus de mon début d’année. Tous semble si loin. Comme si il y avait ce trou avec l’ancien moi. L’Amsterdam qui voulait aider les autres, celui qui était sérieux, et sociable. Et aujourd’hui moi. J’étais prédestiné ! Je porte le nom de la ville de la déchéance ou du moins de la ville où l’on consomme le plus de matière illicite de façon totalement légal. Tout à commencé avec Nora ! Je ne sais pas ce qu’elle est devenue. Finalement je l’ai eut. De douce semaines se sont écoulées, jamais son coté je m’en fou de tous, ses yeux rieurs et ses moues qui montrait qu’elle faisait tous sans se soucier de rien. On aura dit Veyleenia avant. J’aurais me douter de quelque chose. Mais nan. Je suis incapable de dire ce qui est arrivé. On a finit par se détester, on se détruisait le plus possible. Je ne voyais même plus mes amis, mise à part celui qui tenait le supermarché du coin où on acheter nos boissons. On sortait pu, Nora passait son temps à sniffer et moi mon temps bourré. On en pouvait plus, je suis parti. Je sais même pu ce que je fais, je bois le matin, je bois le midi, je bois tous le temps. Je bois avant d’aller en cours, ça me permet de mieux supporter. Maman me voit plus. Il n’y a plus de vie de famille. Veyl’ s’est tiré dans cette vie de droguée. Et je suis incapable de ramener à la raison ma sœur ; moi le fils prodige. Moi le seul homme de la famille je suis capable de rien. Je ne peux même pu regarder Titou’, j’ai trop honte d’être son grand frère.

29 Février 2009
Je crois que le meilleur moment pour écrire ici, c’est encore quand je tiens juste avec 0 ,3 grammes, et encore j’ai les idées trop embrouiller pour bien tout comprendre. Mais quand je ne prends rien, je tremble trop pour tenir un récit de ce qui se passe autour de moi. On peut être un raté et savoir écrire. Je voulais commencer mes études de lettre cette année ; mais j’ai rat » les inscriptions. Ce jour là j’étais au centre de police en cellule de dégrisement. Jai finalement réussit à devenir en emblème de cette ville que je porte en prénom. J’ai raté ma vie, je tiens même plus. J’en peux plus. J’attends le matin pour me coucher et m’extraire de ce monde. Et en l’attendant je sniffe, je fume, je bois ; je ne sais pas ce que je prends, j’ai le bras droit totalement explosé à force d’enfoncer ces put** d’aiguilles. Je me fais pitié. Je n’arrive plus à aller en cours, sortir de ma chambre devient un calvaire. Passer devant maman ? Cela fait vingt jours que je ne l’ai pas vu. Et elle ne semble pas tant choqué que cela ; ou du moins elle a finit par laisser tomber. Baisser les bras. Trop de cris, trop de larmes. Ma chambre à déménagé dans celle du bas. J’ai une porte vers le jardin, je ne rentre dans la maison que pour me laver de temps à autres et manger. Les ingrédients sont devenus secondaires. Les seuls soirs où je rentre c’est pour venir embrasser Titou’.Je me déteste. Je veux qu’en finir. Je ne vois plus Veyl’. Ma grande sœur !!! Il parait qu’elle est toujours dans cette déchéance que je détestais tant. Mais au travers des yeux de maman j’ai vu que j’étais devenu bien pire que ma sœur. Elle aurait honte de moi. Il parait qu’elle est venue l’autre jour, et que j’étais trop stone pour m’en rendre compte. Est-ce que c’est vrai ? Je n’espère pas. Je ne veux pas qu’elle me voit ainsi. Plus personne me voit, à part Ed’ et notre dealer. Ed. C’était l’ex d’une fille, c’est devenu mon meilleure amie, ma raison de vivre, mon double, mon amant. Je l’aime. A en crever. Je l’aime et personne ne peut comprendre ; personne ne peut voir qu’il ne m’enfonce pas dans la drogue. On se suffit à nous même, on se détruit plus, on se détruit pas. On est trop détruit on se sert juste d’oxygène pour vivre ou plutôt survire.

J’ai trouvé ces pages ce matin. Enfin cette nuit, je n’arrive plus trop à dormir quand je suis stressé. Alors je me suis mis à fouiller les pièces de ma chambre. Essayant de retrouver des gestes passé. J’ai trouvé ces feuilles au travers des lattes de mon plancher. Il semblerait qu’elle appartienne toutes à des journaux intimes. C’est moi ??!!! Je n’en ai pas dormit. Depuis mes neuf ans j’écrivais quand j’en avais besoin. Ce matin je suis sorti. Maman était dans la cuisine ; je l’ai fixé et j’ai eut mal. Car au fond je crois que ce qui est écrit dans ce journal est vrai. Elle ma regarder avec cette peur que son fils soit repartis. Mais cela à vite disparut. Puis elle ma sourit tendrement. Je suis partis avec un creux dans le ventre et cette peur que ce soit vrai.

▬ « Je peux squatter ici ? »
▬ « Bien sure vas-y. »

Je viens de relever la tête sur un garçon face à moi. Il semble aussi être nouveau, normale dans ce forum il n’y a que des groupes de nouveaux. Il s’assoit et se présente. Mathieu. Il a 20 ans et il reprend ses études ; il semble bavard. Il sourit doucement et ne semble pas avoir de tabou. Look décontracte un peu hippie. Il parle et alors m’avoue qu’il est malade.

▬ « Je souffre de troubles délirants…parfois je vois des choses qui existe pas… [Silence] t’inquiète mec…je vais bien, je me soigne et sinon je suis normal. Enfin bon je dis ça cash car je ne veux pas qu’on me juge après autant être fixé. Alors si ça te dérange…. »

Je le fixe sans rien dire. Il est fort, il est franchement génial. Avouer cela comme ça. Je le regarde et sourit avec un air qui se veut amical. Puis je reprends mon sérieux.

▬ « Je suis amnésique... Je ne me souviens pas de ma vie avant ces 4 derniers mois. J’ai eut un accident de voiture parait-il…. Alors je pense que je peux admettre des différences chez les autres. »

Je ris légèrement en mettant une main dans mes cheveux. Parait-il… Ces mots résonnent dans ma tête. Cet accident était-il fait en voiture ? Des cauchemars me hantent depuis ces derniers mois, voyant le vide, et tout en bas des voitures. Comme si j’étais sur le haut d’un bâtiment...Près à sauter. J’ai peur que ce soit vrai, il parait que je suis de nature joueuse peut-être que mes cauchemars s’y mettent… Ou pas. Mais ces pages trouvées cette nuit ne me quittent pas. Une seule possibilité me reste, si depuis mon réveil à l’hôpital je n’ai pu avoir la fille qui est ma sœur adoptive que par téléphone je crois qu’il serait temps que je la revois après ces années sans l’avoir connut si j’en crois mes pages de journal. Cette amnésie cacherait-elle une autre maladie plus grave ? Car si tel est le cas cela ferait alors 4 mois que je suis sobre et clean.

Welcome on Wheels
Bonne chance pour ta fiche J'aime le prénom et le nom que ta choisis Le prend pas mal mais moi-je dit que je pense qu'ils nous faudra pour sûr un lien XD